Audrey Guttman Belgian, b. 1987

Audrey Guttman (née en 1987, Bruxelles et Paris)

L'artiste conceptuelle belge Audrey Guttman crée des œuvres multidisciplinaires qui tendent un miroir à la vie intérieure, révélant la tension entre notre moi extérieur et notre expérience vécue. À travers l'installation, le cyanotype, le collage et la poésie, elle utilise la philosophie et l'histoire de l'art comme outils d'investigation, s'attaquant à des questions fondamentales sur la mémoire, l'identité et la conscience humaine. Chaque exposition constitue un nouveau chapitre de son enquête permanente sur ce qui reste caché sous la surface des apparences.

S'appuyant sur sa formation rigoureuse en histoire de l'art, en littérature et en philosophie (EHESS Paris, Sciences Po Paris), Guttman transforme des matériaux trouvés et des images anciennes en compositions subtilement stratifiées qui fonctionnent comme une poésie visuelle. Sa pratique étudie les paradoxes uniques de la présence et de l'absence, explorant le seuil fertile entre l'image et la mémoire, l'histoire et le présent, les thèmes universels et les confessions intimes. Elle révèle des mondes cachés et rend l'invisible visible grâce à un jeu délicat de lumière, de temps et de forme - chaque pièce fonctionnant comme une offrande à la mémoire.

Particulièrement reconnue pour son utilisation innovante de l'impression cyanotype sur des surfaces non conventionnelles telles que des napperons de dentelle anciens, ses assemblages de matériaux trouvés et ses installations à grande échelle, Guttman crée des expériences immersives qui posent doucement des questions à son public, le ramenant avec elle dans l'atelier.

Sa polyvalence technique s'étend des collages intimes qui accumulent du sens grâce à un visionnage répété aux installations architecturales qui transforment les galeries en environnements contemplatifs. L'équation fondamentale qui sous-tend son travail - chance + temps = révélation - se manifeste dans des processus qui récompensent une attention soutenue et un investissement émotionnel.

Depuis son exposition carte blanche chez Christie's Paris célébrant le centenaire du surréalisme jusqu'à ses expositions personnelles chez Saint Laurent, à la Galerie Ketabi Bourdet, à la Galerie Nathalie Obadia Bruxelles et à la Galerie Mighela Shama Genève, la pratique singulière de Guttman l'a établie comme une voix contemporaine distinctive dont le langage visuel s'inspire des traditions de l'avant-garde tandis que son cadre conceptuel est enraciné dans la recherche philosophique. Son travail a été présenté dans de nombreuses expositions collectives et foires d'art internationales, et ses publications d'artiste étendent ses recherches picturales au domaine de la poésie et de l'écriture critique.

Le questionnement intuitif de Mme Guttman, combiné à sa sensibilité poétique, invite les spectateurs à entrer dans un labyrinthe unique où les fragments de la réalité se transforment en reflets de notre psyché collective - un labyrinthe qui ne mène pas à un centre avec des réponses, mais à un champ toujours plus large de questions significatives. Sa pratique incarne un paradoxe remarquable : à mesure qu'elle se complexifie et se complique, elle devient simultanément plus directe et plus personnelle, créant des espaces où la complexité et la clarté convergent au service d'une compréhension plus profonde.

Audrey Guttman (b. 1987, Brussels & Paris)

Belgian conceptual artist Audrey Guttman creates multidisciplinary works that hold up a mirror to inner life, revealing the tension between our outer selves and lived experience. Through installation, cyanotype, collage, and poetry, she employs philosophy and art history as investigative tools, wrestling with fundamental questions about memory, identity, and human consciousness. Each exhibition functions as a new chapter in her ongoing inquiry into what remains hidden beneath the surface of appearances.

Drawing from her rigorous background in art history, literature, and philosophy (EHESS Paris, Sciences Po Paris), Guttman transforms found materials and vintage imagery into subtly layered compositions that operate as visual poetry. Her practice investigates the unique paradoxes of presence and absence, exploring the fertile threshold between image and memory, history and present day, universal themes and intimate confessions. She reveals hidden worlds and makes the invisible visible through a delicate interplay of light, time, and form—each piece functioning as an offering to memory.

Particularly recognized for her innovative use of cyanotype printing on unconventional surfaces like antique lace doilies, her assemblages of found materials, and her large-scale installations, Guttman creates immersive experiences that gently ask questions of its audience, bringing them back into the studio with her. Her technical versatility spans from intimate collages that accumulate meaning through repeated viewing to architectural installations that transform gallery spaces into contemplative environments. The fundamental equation underlying her work—chance + time = revelation—manifests in processes that reward sustained attention and emotional investment.

From her carte blanche exhibition at Christie's Paris celebrating the Surrealist centenary to solo shows at Saint Laurent, Galerie Ketabi Bourdet, Galerie Nathalie Obadia Brussels, and Galerie Mighela Shama Geneva, Guttman's singular practice has established her as a distinctive contemporary voice whose visual language draws from avant-garde traditions while her conceptual framework is rooted in philosophical inquiry.

Her work has been featured in numerous group exhibitions and international art fairs, with her artist publications extending her pictorial investigations into the realm of poetry and critical writing.

Guttman's intuitive questioning combined with her poetic sensibility invites viewers into a unique labyrinth where fragments of reality transform into reflections of our collective psyche—one that doesn't lead to a center with answers, but to an ever-widening field of meaningful questions. Her practice embodies a remarkable paradox: as it grows more complex and intricate, it simultaneously becomes more direct and personally resonant, creating spaces where complexity and clarity converge in service of deeper understanding.