Paolo Pallucco, Luck and Sex. That's all. : Ketabi Projects - 22, passage Dauphine, 75006 Paris
Paul Bourdet et Ketabi Projects sont heureux de présenter la première exposition rétrospective du designer italien Paolo Pallucco.
Né à Rome en 1950 et architecte de formation, Paolo Pallucco est sans conteste l'un des designers les plus radicaux et engagés des années 80, tant par les pièces qu'il a produites que par sa personnalité haute en couleur. L'exposition présente un ensemble exceptionnel constitué d'une quarantaine de pièces dessinées par Paolo Pallucco, Mireille Rivier, Rei Kawakubo, et d'autres designers édités par Pallucco. Deux années de recherche obstinée, retraçant l'épopée Pallucco à travers le monde, ont été nécessaires pour rendre possible cet événement à Paris.
"Luck and Sex. That's all. As for the rest..." Paolo Pallucco
Paul Bourdet, Stefan Cosma et Ketabi Projects sont heureux de présenter la première exposition rétrospective du designer italien Paolo Pallucco.
Né à Rome en 1950 et architecte de formation, Paolo Pallucco est sans conteste l'un des designers les plus radicaux et engagés des années 80, tant par les pièces qu'il a produites que par sa personnalité haute en couleur.
L'exposition présente un ensemble exceptionnel constitué d'une quarantaine de pièces dessinées par Paolo Pallucco, Mireille Rivier, Rei Kawakubo, et d'autres designers édités par Pallucco. Deux années de recherche obstinée, retraçant l'épopée Pallucco à travers le monde, ont été nécessaires pour rendre possible cet événement à Paris.
Au tournant des années 90, nombre de créateurs ont édulcoré leur propos pour entrer dans une production plus adaptée au grand public, laissant de côté le caractère sans compromis des années passées. Pallucco, lui, vend sa société en 1988 et tourne la page en 1990, demeurant pour l'éternité un jeune designer intègre, ne laissant ni la demi-mesure ni les concessions altérer sa vision.
Paolo Pallucco fonde Pallucco en 1979, l'objet premier de la société est la réédition de créations oubliées de la première moitié du XXème siècle comme le lampadaire Fortuny, la chaise de Robert Mallet-Stevens ou encore la chaise Sandows de René Herbst. Bien qu'il ne s'agisse pas de ses propres créations, il est déjà précurseur. En effet, le phénomène des rééditons est né dans les années 80 et le style moderniste des années 30 a été redécouvert au tout début de la décennie. Grâce à cette première activité, Pallucco dispose de moyens de production industriels de pointe, lui permettant quelques années plus tard de produire un mobilier radical d'une extrême qualité.Cette particularité est assez unique pour les années 80, les créateurs ayant souvent beaucoup de mal à trouver des industriels suffisamment audacieux pour mettre à disposition leurs outils de production. Son mobilier est de ce fait si bien produit qu'il se permet d'y apposer des fonctions plus ou moins absurdes, des éléments industriels liés à l'univers de la machine, singeant ainsi le mobilier Moderniste caractérisé par la recherche du fonctionnalisme absolu et l'économie de moyens au détriment de l'esthétique ou du confort.
Ses créations sont profondément ancrées dans l'idéologie 80 du refus des décennies précédentes et des préceptes Modernistes.Toujours dans cette idée de rupture, ses pièces intègrent beaucoup de références au vocabulaire de la guerre : la table basse Tankette, 1987 évoquant les chenilles d'un char d'assaut, le fauteuil Barba d'Argento, 1986 rappelant une mitrailleuse ou bien le porte-manteau Bocca da Fuoco, 1987 sorte de canon en pleine explosion.
Le mobilier de Pallucco ne peut pas être considéré et apprécié par son seul aspect esthétique mais également à travers toutes les références qu'il intègre, la poésie de Rainer Maria Rilke entête, mais également le cinéma, la photographie et bien qu'étant lui-même athée, la religion catholique encore à l'époque omniprésente en Europe et surtout en Italie. Mais Paolo Pallucco ne serait pas Pallucco sans son entourage. A commencer par sa fiancée de l'époque, Mireille Rivier, une franco-suisse sans qui rien n'aurait été possible. Les créations sont signées à quatre mains. Lui rêveur fou a les idées, elle designer pragmatique, les transpose à la réalité, les rend réalisables et productibles.S'il faut faire des concessions à l'idée originelle, le projet est toujours abandonné. Les créations sont donc le fruit d'une histoire d'amour, d'une complicité et d'une complémentarité. Et puis il y a les autres, notamment Peter Lindbergh, photographe star de l'époque. Ses honoraires sont inenvisageables pour la société niche d'un marché déjà niche mais Paolo Pallucco tente le coup, Lindbergh est séduit et devient son photographe. Il ya également les quelques designers dont il produira les pièces comme Rei Kawakubo. Après un choc esthétique lors de la visite de la boutique Comme des Garçons de Tokyo, Pallucco propose à la créatrice japonaise de collaborer. Il produira ainsi l'ensemble des meubles qu'elle dessine pour les boutiques de la marque.
Un ouvrage monographique, comprenant des entretiens avec Paolo Pallucco, Mireille Rivier et leurs collaborateurs, ainsi que des archives inédites est en préparation et sera publié prochainement.
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"Luck and Sex. That's all. As for the rest..." Paolo Pallucco
Paul Bourdet, Ștefan Cosma and Ketabi Projects are delighted to present the first retrospective exhibition of Italian designerPaolo Pallucco.
Born in Rome in 1950 and originally trained as an architect, Paolo Pallucco is undoubtedly one of the most radical and committed designers of the 1980s, both in terms of the piece she produced and his colorful personality.
The exhibition Paolo Pallucco: Luck and Sex. That's all.presents an exceptional collection of some forty pieces designed by Paolo Pallucco, Mireille Rivier, Rei Kawakubo, and other designers published by Pallucco, collected over the last two years and retracing the Pallucco adventure.
At the turn of the 90's, many designers toned down their statements to enter into a production more suitable for the general public, leaving aside the uncompromising character of the past years. Pallucco sells his company in 1988 and turns the page in 1990, remaining forever a young designer of high integrity, not allowing half measures or concessions to alter his vision.
Paulo Pallucco founds Pallucco in 1980, the primary object of the company being the reedition of forgotten creations from the first half of the 20th century, such as the Fortuny floor lamp, the chair by Robert Mallet-Stevens or the Sandows chair byRené Herbst. Although these are not his own creations, he is already a trailblazer. Indeed, the phenomenon of reediting was born in the 1980s and the modernist style of the 1930s was rediscovered at the very beginning of the decade.Thanks to this first activity, Pallucco has at its disposal the most advanced industrial production means, allowing it a few years later to produce a radical furniture of extreme quality.This particularity is quite unique for the 80's, as designers often had a hard time finding industrialists bold enough to make their production tools available. His furniture is so well produced that he allows himself to add more or less absurd functions, industrial elements linked to the world of the machine, thus imitating Modernist furniture characterized by the search for absolute functionalism and economy of means to the detriment of aesthetics or comfort.
His creations are deeply anchored in the 1980s ideology of refusal of the previous decades and the Modernist precepts. Always in this idea of rupture, his pieces integrate many references to the vocabulary of warfare: the coffee table Tankette, 1987 evoking the chains of a tank, the armchair Barba d'Argento, 1986 recalling a machine gun or the coat rack Bocca da Fuoco, 1987 a kind of cannon in full explosion.
Pallucco's furniture can not be considered and appreciated only by its aesthetic aspect but also through all the references it integrates, such as the poetry of Rainer Maria Rilke in the first place, but also cinema, photography and although he is himself an atheist, the Catholic religion- still omnipresent at the time inEurope and especially in Italy. But Paolo Pallucco would not be Pallucco without his surroundings. Starting with his wife at the time, Mireille Rivier, a Franco-Swiss woman without whom nothing would have been possible. The creations are signed with their four hands. He, a crazy dreamer, has the ideas, she, a pragmatic designer, transposes them to reality, making them feasible and producible. If concessions have to be made to the original idea, the project is always abandoned. The designs are thus the fruit of a love story, of a complicity and a complementarity. And then there are the others, such as Peter Lindbergh, star photographer of the time. His fees are unimaginable for the niche company of an already niche market but Paolo Pallucco gives it a try.Lindbergh is seduced and becomes his photographer. There are also a few designers whose pieces he will produce such as Rei Kawakubo : after an aesthetic shock during the visit of the Comme des Garçons boutique in Tokyo, Pallucco offers the Japanese designer to collaborate. He will produce all the furniture she designs for the brand's boutiques.
A monographic work, including interviews with Paolo Pallucco, Mireille Rivier and their associates, as well as unpublished archives is in preparation and will be published soon.