À 31 ans et 30 ans, Charlotte Ketabi-Lebard et Paul Bourdet sont déjà bien installés dans le paysage du monde de l’art. Et pour cause, ils ont tous les deux occupé des postes à responsabilités dans des galeries de renom avant de se lancer en solo ; chez Nathalie Obadia pour Charlotte, chez François Laffanour pour Paul. Vient le moment en 2020, chacun mûrissant le désir d’ouvrir sa galerie. « Nous nous sommes rendu compte que l’on s’apportait beaucoup, que nous étions complémentaires », expliquent-ils. Paul possède une connaissance quasiment encyclopédique du design, Charlotte collectionne depuis toujours. Leur projet prend forme lorsqu’ils dénichent l’espace parfait dans un passage du VIe arrondissement. « Je rêvais d’une galerie avec verrière », sourit Charlotte avant d’expliquer comment il leur a fallu entièrement désosser cet espace de 100 m2 pour le faire leur. Au programme, des expositions qui durent entre quatre et cinq semaines, et une exposition groupée une à deux fois par an, mêlant art et design – « Nous considérons les designers comme des artistes. » Transversale, presque hybride, la galerie Ketabi Bourdet s’affranchit des frontières pour épouser les tendances actuelles du marché de l’art : surprenant, en pleine évolution. Du travail d’Élisabeth Garouste à celui d’Inès Longevial, en passant par le mobilier de Philippe Starck, le champ d’action de Ketabi Bourdet ne manque pas d’audace.
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