25 ans ça se fête ! "Art Paris", la foire d'art contemporain qui n'en finit pas de monter, fait son show au Grand Palais éphémère. Une édition qui s'annonce pleine de promesses. La preuve avec quatre jeunes artistes de moins de 30 ans à suivre de près.
Pauline d'Andigné à la galerie Ketabi Bourdet
Who's who. La jeune artiste de 26 ans n'a même pas attendu d'être sortie de l'école des Beaux-Arts de Paris - c'était en 2021 - pour faire parler d'elle. De fait, l'année qui précède son diplôme (avec félicitations du jury), Darmo Art, duo défricheur de jeunes talents, lui orchestre un solo show dans le flagship parisien de Salvatore Ferragamo, et elle reçoit également le Prix Crous Jeune Création. Deux ans plus tard, elle fait partie des happy fews sélectionnés pour "100% l'expo 2022" à la Villette. Elle y expose ses "fallen stars", grandes étoiles bardées de chaînes qui jouent sur la dérisabilité du statut de star, et l'asservissement qu'il provoque.
Son dada. Interroger les notions de désir et la grénésie consommatrice, les modes de séduction des images de mode et publicité, ainsi que les outrances d'un monde d'apparences, où le faux s'immisce à coups de filtres et de retouches. En résultent des créations qui flirtent avec le pop, et qui ne cessent de jouer sur l'attirance et la répulsion, l'érotique et la monstruosité, l'identifiable et l'inconnu. Une ambiguïté que l'on retrouve dans ses sculptures en vinyle gonflées à la ouate, rectangulaire et boursoufflés rose ou jaune vif, évoquant pour le premier une bouche sur botoxée, et pour le second deux jambes dévoilant le "thigh gap", ce fameux écart entre les cuisses si prisé. Même sentiment d'étrangeté dans ses peintures sérigraphies flottantes, des toiles qu'elle trempe dans des encres aux couleurs vives avant de les passer à l'eau de javel et où elle mêle monde organique et photoshopé. Un univers où l'illusion est reine.
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