Saint Laurent Babylone expose une jeune artiste, un regard vers l'intime

C'est sur les murs de Saint Laurent Babylone, laboratoire culturel de la marque éponyme, que l'artiste belge Audrey Guttman apposera, du 6 novembre au 1er décembre, ses œuvres polyphoniques. Sous la direction d'Anthony Vaccarello, l'exposition “Learning t
Sarah Renard, Harper's Bazaar France, 7 November 2024

La mode vibre au rythme de l'art visuel, cette semaine. Alors que le Grand Palais reçoit les quelques 240 galeries pour la 27e édition de Paris Photo, que le Dover Street Market a prévu un programme culturel chargé entre signatures de livre et photographies de niche, une marque de luxe française prête les murs de son espace culturel aux jeunes voix créatives. Depuis presque un an, Saint Laurent invite artistes et passionnés au cœur de son concept store. Signatures de livres par Juergen Teller, Kate Moss ou Linda Evangelista, exposition de photographies en noir et blanc, playlist par Charlotte Gainsbourg, la marque prend part aux pulsations culturelles de la capitale.

 

Aujourd'hui, c'est une jeune artiste qui pose ses valises au 9 rue de Grenelle. Depuis hier et jusqu'au 1er décembre, Audrey Guttman intègre l'espace de Saint Laurent Babylone. Dans une exposition imaginée sous la direction avisée d'Anthony Vaccarello, l'univers protéiforme de cette plasticienne née en Belgique et basée à Paris se déploie. Collages, impressions, sculptures, gravures, cette artiste de 37 ans entrelace les médiums, non sans une pointe de surréalisme, pour parvenir à qualifier (et questionner) les représentations et les performances fragmentées et fracturées que chacun fait de soi.

 

Saint Laurent, l'art en soi

Miroir de la vie confidentielle, le travail d'Audrey Guttman se place dans la tension entre l'intime et l'exhibition. Représentée par la galerie Ketabi Bourdet, qui expose aussi les créations d'Inès Longevial, Rei Kawakubo et feu Gaetano Pesce, l'artiste multidisciplinaire s'était vue offrir une carte blanche, le mois dernier, par Christie's, à l'occasion centième anniversaire du Manifeste du Surréalisme d'André Breton. Quelques œuvres d'Audrey Guttman, sélectionnées par Anthony Vaccarello, seront donc à découvrir à Saint Laurent Babylone. Si le directeur artistique témoigne d'une inclinaison affectueuse pour le cinémail ne laisse pas l'art en reste.

 

C'est sous son égide qu'est né l'espace culturel du 7e arrondissement, en février 2024. Nommé Saint Laurent Babylone en hommage à l'amour du couturier pour le quartier Sèvres-Babylone - il a vécu avec Pierre Bergé au 55 Rue de Babylone durant plus de trente ans, la dynamique qui se joue dans ce lieu est également un hommage celui qu'Yves Saint Laurent portait à l'art. Nul n'ignore les robes inspirées de Mondrian, de Matisse et Léger, de Bonnard imaginées par le couturier. Celui-ci avait à cœur le dialogue entre art et mode. Un intérêt dont le flambeau a été repris avec brio.

 

 

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