Coup de projecteur sur Art Genève

À une semaine de l'ouverture du salon, Charlotte Diwan, sa jeune directrice, se confie.
Carole Kittner, La Tribune de l'Art, 23 January 2025

Du jeudi 30 janvier au dimanche 2 février, la nouvelle édition d'Art Genève tiendra salon à Palexpo, à Genève. Avec ses 81 galeries internationales et ses 22 projets institutionnels, le rendez-vous de l'art contemporain romand prouve, une fois encore, combien il est incontournable. 

 

Charlotte Diwan qui pilote le navire pour sa deuxième édition nous donne le la quelques jours avant le début des festivités.

 

En janvier 2024, vous veniez tout juste de prendre vos fonctions lors du salon. En quoi l'édition 2025 est-elle différfence ? 

L'an dernier, je me suis inscrite dans la continuité et me suis assurée de la pérennité du salon. Mais mon projet ne prend véritablement forme que cette année. Et cela, même si nous nous inscrivons toujours dans la continuité. J'ai le sentiment qu'une nouvelle page se tourne et que de nombreuses nouveautés sont au rendez-vous. 

 

Parlons des nouveautés justement. Quelles sont-elles ? 

Nous avons déjà une nouvelle identité visuelle. L'ensemble est plus structuré, plus moderne et reflète autant l'originalité que le professionnalisme et l'excellence. Ce sont là des valeurs chères au salon. Ce que nous souhaitons avant tout, c'est de représenter la pluralité et la diversité du monde de l'art. Cette édition valorise particulièrement les galeries et les institutions suisses car notre pays est un très riche vivier. Art Genève est un salon international avec un fort ancrage national.

 

 

La section Solo connaît un vrai succès. Pourquoi, à votre avis?

Les stands Solo ont toujours existé mais en option supplémentaire d’un espace principal. En 2024, nous avons offert aux galeries la possibilité d’exposer uniquement sur un stand de 20 m² avec un seul artiste, sans pour autant avoir un autre lieu. Cette démarche a beaucoup séduit, notamment les jeunes galeries. Quant aux artistes exposés, il s’agit autant de talents émergents que de plasticiens historiques. La participation à la section Solo coûte moins cher et c’est un moyen pour les galeries de tester le salon. Notons encore que le Prix Solo Art Genève – F.P.Journe est remis à un artiste de la section mercredi 29 janvier.

 

Cette année, Nicolas Trembley a curaté la section Sur-Mesure pour sa seconde édition qui s’articule autour de la nourriture. Dites-nous en plus.

Sur-Mesure offre la possibilité aux marchands d’exposer des œuvres au format ou aux dimensions singulières. À la différence d’autres salons, cette section est curatée et thématisée. Cette année, sur chaque face d’un immense hexagone, seront projetées six œuvres vidéo en boucle autour du thème de la nourriture.

 

Art Genève et la musique est un autre volet montrant combien la foire est pluridisciplinaire. Comment se déploie-t-il?

En 2025, ce volet se déroulera au Grand Théâtre de Genève autour d’un concert ouvert au public le samedi 1er février. Nous nous sommes intéressés aux fameux wolf tones, ce phénomène musical dit «du loup» – un parasite acoustique présent sur certains instruments à cordes. Les deux grandes stars en la matière que sont Olaf Nicolai et Charlemagne Palestine offriront une performance unique avec l’OSR.

 

À quelques jours de l’ouverture du salon, quel est le plus gros challenge?

Le montage a débuté il y a une semaine, les parois sont assemblées. Désormais, nous attendons les exposants. C’est toujours un moment assez stressant car il faut espérer que la structure corresponde bien à ce qu’ils avaient demandé. Nous avons 102 stands en tout. Ce n’est pas rien!

 

Si le visiteur ne devait retenir qu’un élément, lequel serait-ce selon vous?

Il devrait repartir avec une œuvre car il y en a vraiment pour tous les goûts et tous les budgets! Je crois que c’est une de nos grandes forces: montrer la diversité de l’art. D’ailleurs, j’en profite aussi pour glisser une autre nouveauté dans ce sens. À savoir, des visites thématisées autour des enfants ou de la compréhension du marché de l’art, souvent perçu comme très opaque.

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