La galerie Ketabi Bourdet, spécialisée dans les années 80-90, vient de présenter une rétrospective des meubles de Philippe Starck de cette période. Cette exposition a été l’occasion de redécouvrir des pièces quasiment introuvables sur le marché, et de publier un ouvrage.
Associé aux années 80, le succès du designer protéiforme coïncide avec le décès du romancier Philip Kindred Dick. Leur point en commun : l’utopie de la science-fiction. L’un en écrit quand l’autre les lit, avec une préférence toute particulière pour « Ubik » qui fait partie des fondements de la SF. Le designer baptise certaines de ses créations de noms inspirés directement du roman. Philippe Starck donne alors une nouvelle dimension à son mobilier en le personnifiant au travers du prisme du roman. Au-delà des noms, il leur attribue des actions inspirées de Ubik.
Sur les trente-huit pièces aux formes futuristes exposées, quatre le sont rarement. Ainsi, la lampe Sandy Jeperson à l’abat-jour conique, éditée par les 3 Suisses en 1985, a été vendue durant une saison seulement. Créée en 1982 pour XO, la table Joe Ship (avec son plateau d’origine) est peu présentée. Ses quatre pieds démontables en acier, qui rappellent des serre-joints, ont fait des émules dans le monde de l’édition par la suite. Toujours en 1985 pour les 3 Suisses, l’armoire Fred Zafsky en tôle d’acier, n’existe qu’en quatre exemplaires connus à ce jour. Quant à la chaise pliante Mrs Frick, éditée par les 3 Suisses et Disform, elle est difficile à trouver dans sa version grise. Une exposition démarrée lors de Maison in the City, en janvier, qui se termine ce week-end , qui se poursuit par la publication d’un ouvrage dédié. Si Ubik est désormais le nom du studio du designer, on en connaît désormais l’origine.
Cécile Papapietro-Matsuda
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