Sur le chambranle de la porte de son atelier à Saint-Denis, dès l’entrée, une longue liste gribouillée de noms d’artistes, s’égraine de haut en bas. Van Gogh, Bonnard s’intercalent entre les peintres de l’abstraction américaine, les Français du mouvement Supports/Surfaces, des très jeunes Xinyi Cheng, Trevor Shimizu, Ida Ekblad ou encore le dessinateur de BD Fred, l’écrivain Charles Juliet et son mentor Stéphane Calais. «Ils rentrent tous en résonance. On ne vient pas de nulle part. Comment peut-on s’inscrire ? » Idir Davaine, diplômé des Arts décoratifs de Strasbourg et des Beaux-Arts de Paris en 2017, part de ce qui l’entoure ou de paysages dont il saisit des détails en photographie qu’il peindra ensuite, dans un aller-retour, étirant la figuration vers l’abstraction. Dans un geste fluide, piochant dans une palette aux tons denses, il fragmente et réarrange des éléments de jardins, de mon- tagnes, de forêts. Les scènes ainsi créées aimantent le regard, l’entraînant dans un monde coloré, une nature tourbillon- nante de fleurs anthropomorphes ou de ballets végétaux. Son approche de la peinture dépasse les limites de la toile pour entrer en relation avec son environnement, le rendant plus étincelant, plus vibrant. Après plusieurs expositions en province et à l’étranger, l’artiste a présenté sa première exposition personnelle à Paris à la galerie Ketabi Bourdet en juin 2021, une seconde en 2022, une troisième en 2023.
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