Alors que sa première monographie internationale vient de sortir chez Rizzoli, Perchée est à découvrir gratuitement jusqu’au 10 novembre. Passage obligé si vous passez dans le quartier.
Une exposition en forme de conte
On connaît la peintre pour ses immenses portraits de femmes (principalement des autoportraits) aux couleurs pop et acidulées. Pour sa troisième exposition à la galerie Ketabi Bourdet, Inès Longevial emmène ses multiples “moi” vers un nouvel ailleurs, inspiré du roman Le Baron perchéd’Italo Calvino. Comme dans le livre, les alter ego picturaux de l’artiste semblent finir par se fondre aux arbres et feuillages qu’ils ont choisi d’habiter. Dans des tonalités plus froides qu’à l’accoutumée, et avec un tracé plus doux (voire flou), elle entoure ces grandes icônes de petites toiles représentant oiseaux, insectes ou feuilles.
Délicieux cadavre exquis
Pièce maîtresse (selon nous) de l’expo, cette délicieuse série de cadavres exquis réalisée cet été à l’encre noire par la peintre sur de fragiles serviettes en papier, qui ne sont, d’après ses mots, “rien d’autre que de minuscules drapeaux de paix, d’espoir, et d’amour”. Réalisée sur la terrasse d’un café de village, cette suite de figures-paysages mêlant l’homme à l’animal et aux astres ressemble aussi à un conte et semble tirée tout droit du Livre des métamorphoses. Inédits dans la pratique de l’artiste, et d’une poésie rare, ces petits morceaux de papier enchantent la galerie Ketabi Bourdet. A voir.
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