Design Miami arrive à Paris : ce qu'il faut savoir

Ce n’était que partie remise. Si l’année dernière le faux départ parisien de Design Miami avait douché les espoirs des galeristes de la capitale, cette fois la foire aura bien lieu. Mais où ? La question était sur toutes les lèvres. Rendez-vous à l’hôtel de Maisons, l’une des adresses les plus prestigieuses du Faubourg Saint-Germain, bien connue des collectionneurs pour avoir été entre autres la résidence de Karl Lagerfeld. Des salons XVIIIe partagés entre une vingtaine d’exposants qui vont installer meubles et objets d’exception, soigneusement mis de côté pour cet événement dont la réputation n’est plus à faire, fort de ses succès à Miami et Bâle depuis sa fondation par Craig Robins en 2005. Pour preuve, les habitués comme François Laffanour de la Galerie Downtown ne tarissent pas d’éloges : « C’est une foire qui est restée fidèle aux marchands qui y participent depuis le début, mais qui a aussi su se renouveler au fil des années pour attirer des collectionneurs internationaux. Le niveau ne baisse jamais. Elle a toujours organisé des expositions parallèles avec des designers émérites. Les Designs Talks ont également permis de donner un angle intellectuel à la foire. Il y a tout pour intéresser un public de collectionneurs internationaux ».

 

Car évidemment l’effet Paris+ par Art Basel se fait sentir : le jumelage avec le mastodonte suisse permet au marché du design de jouir de la présence d’une clientèle fortunée, friande de tableaux mais parfois plus frileuse à se déplacer uniquement pour les beaux yeux d’une chaise ou d’un guéridon. Associé à Charlotte Ketabi-Lebard au sein de la galerie Ketabi Bourdet, Paul Bourdet présentera ses meilleures pépites des années 1980 et mise beaucoup sur cette conjoncture favorable : « Bien sûr, nous espérons bénéficier de toute cette émulation présente à Paris avec Paris+ par Art Basel, mais aussi l’ouverture de Hauser & Wirth et forcément Design Miami/ Paris qui est un évènement en soi. Le design avait intégré pour la première fois la FIAC grâce à Jennifer Flay dans une version très réduite car il avait toujours été laissé de côté, mais là c’est une foire de design digne de ce nom. C’est presque une première que d’avoir le design en même temps que l’art à Paris. Par ailleurs, ça fait venir des galeries qui ne font pas le PAD et sont peut-être moins connues du public européen. C’est l’avantage d’avoir une foire américaine... C’est une grosse machine. »